Pourquoi Jericoacoara séduit tant de voyageurs ?

Perdu entre les dunes dorées et les lagons turquoise du nord-est du Brésil, Jericoacoara – affectueusement surnommé “Jeri” – incarne l’idée du bout du monde. Un village sans bitume, où l’on marche pieds nus dans le sable, bercé par le vent aimant des kitesurfeurs et les couchers de soleil spectaculaires. Vous rêvez d’évasion authentique et hors du commun ? Alors Jeri pourrait bien être votre prochaine destination coup de cœur. Mais avant de siroter une caïpirinha face à la mer, encore faut-il savoir comment y accéder depuis la France…

Où se trouve Jericoacoara ?

Jericoacoara se situe dans l’État du Ceará, à environ 300 km au nord-ouest de Fortaleza, la capitale régionale. Ce petit paradis est niché au sein d’un parc national protégé, entouré de dunes, plages et lagunes aux eaux cristallines. Le charme de Jeri, c’est aussi sa relative difficulté d’accès : pas de grandes routes, pas de centre commercial, juste du sable, du vent et de la magie. Et c’est justement ce qui attire tant ceux en quête d’ailleurs.

Option 1 : Via Fortaleza – la voie la plus classique

C’est la route la plus courante. Depuis la France, vous pouvez rejoindre Fortaleza grâce à plusieurs compagnies aériennes, avec généralement une escale via Lisbonne, Paris CDG ou Madrid.

Compagnies à privilégier :

• Air France (vols avec escale à São Paulo ou Rio)
• TAP Portugal (escale à Lisbonne)
• LATAM Airlines (escale à Madrid ou dans une autre ville brésilienne)

Conseil : TAP Portugal propose souvent les correspondances les plus rapides au départ de Paris ou Lyon, avec à la clé un vol relativement court pour Fortaleza (environ 9h depuis Lisbonne).

Une fois arrivé à Fortaleza, deux itinéraires s’offrent à vous :

Trajet par route classique (la plus économique)

Comptez environ 6 à 7 heures de route. Plusieurs options sont disponibles :

• Transport privé : Un chauffeur peut venir vous chercher directement à l’aéroport. C’est une solution pratique, surtout pour les couples ou les lunes de miel.
• Transfert collectif partagé : Moins onéreux, ce type de transfert se réserve à l’avance, avec des départs fixes.
• Bus : La compagnie Fretcar relie Fortaleza à Jijoca (le village avant Jericoacoara). Ensuite, un véhicule 4×4 vous conduira jusqu’à Jeri, puisqu’aucune voiture classique ne circule dans le parc.

Anecdote : Lors de mon premier trajet vers Jeri, notre conducteur s’est arrêté pour qu’on admire le coucher de soleil en plein désert. Une pause magique et typiquement brésilienne où l’heure ne compte plus.

Trajet par la plage (plus aventureux)

Pour ceux qui préfèrent l’aventure, certains transferts en 4×4 empruntent un trajet longeant le littoral. Les pneus plongent dans le sable, les embruns humidifient les vitres et les paysages défilent. Des haltes sont souvent incluses : lagunes pour se baigner, dunes pour faire du sandboard… transformant le transfert en mini-excursion. Prévoir tout de même un budget un peu plus élevé.

Option 2 : Via l’aéroport régional de Jericoacoara (JJD)

Depuis 2017, un aéroport régional opère à seulement 30 km de Jeri, à Cruz. C’est une option à envisager si vous souhaitez gagner du temps. Mais attention, cette solution implique 1 à 2 correspondances supplémentaires.

Itinéraire typique depuis la France :

• Vol Paris – Fortaleza ou São Luis (avec escales selon la compagnie)
• Puis vol Fortaleza – JJD, opéré par les compagnies Azul ou GOL

Avantage : Vous raccourcissez considérablement le trajet en voiture (comptez 40 min entre l’aéroport JJD et Jeri). Idéal pour ceux qui voyagent avec de jeunes enfants ou préfèrent le confort.

Inconvénient : Les vols intérieurs sont limités et parfois peu coordonnés avec les arrivées internationales. Il faut bien calculer votre temps d’escale ou prévoir une nuit à Fortaleza.

Quand partir à Jericoacoara ?

Jeri se découvre toute l’année, mais chaque saison a ses particularités :

• Juillet à janvier : Saison sèche, ciel bleu, vents puissants. Idéal pour les amateurs de kitesurf et de planche à voile.
• Février à juin : Saison des pluies, mais les averses sont courtes. L’avantage ? Les lagunes sont pleines, parfaites pour des baignades à l’écart de la foule.

Notre période préférée ? Septembre à novembre : la météo est au top, les prix sont plus doux qu’en haute saison (fin décembre – janvier), et les couchers de soleil semblent durer une éternité.

Comment se déplacer sur place ?

À Jericoacoara, oubliez la voiture et les chaussures fermées. Tout se fait à pied, dans le sable. C’est l’un des seuls villages au monde où les rues sont… des dunes !

Pour explorer les environs :

• Louez un buggy avec chauffeur pour visiter la célèbre Pedra Furada ou vous baigner dans une lagune secrète.
• Participez à une excursion en quad pour une montée d’adrénaline au milieu des dunes.
• Optez pour des balades à cheval sur la plage au coucher du soleil. Oui, c’est aussi romantique que ça en a l’air.

Petit conseil d’initié : La plage de Preá, à quelques kilomètres, est un spot de kitesurf mondialement connu et moins touristique que Jeri. Pensez-y si vous cherchez plus d’intimité.

Hébergement : où poser ses valises à Jericoacoara ?

Jeri a su rester intime tout en accueillant une offre d’hébergement variée. Vous y trouverez :

• Des pousadas charmantes : de petites maisons d’hôtes en bois aux jardins fleuris, parfaites pour une escapade romantique.
• Des hôtels de standing : avec piscines à débordement face à l’océan pour un séjour tout confort.
• Des écolodges : construits dans le respect de l’environnement, idéals pour les voyageurs écoresponsables.

Un coup de cœur ? La Villa Kalango, nichée entre cocotiers et dunes, dont les chalets en bois sur pilotis offrent une vue magique sur la mer. Le genre d’adresse qu’on hésite à recommander pour ne pas qu’elle devienne trop connue…

À retenir avant de partir

Quelques conseils utiles pour bien préparer votre arrivée à Jericoacoara :

• Pas besoin de visa pour les Français séjournant moins de 90 jours au Brésil.
• Il n’y a pas de distributeur automatique à Jeri : prévoyez de l’espèce à Fortaleza ou à Jijoca. La plupart des établissements acceptent néanmoins les cartes bancaires.
• Pas de réseau mobile partout : certaines zones du village n’ont pas de couverture. Vous verrez, ça fait du bien.
• Crème solaire, lunettes et anti-moustiques sont vos meilleurs alliés.

Enfin, n’oubliez pas que “Jericoacoara” signifie “trou de tortue” en tupi-guarani. Et ce nom reflète assez bien l’âme du lieu : simple, naturel, et à son propre rythme. Alors peu importe l’option choisie pour y arriver, ce petit coin de désert côtier vaut largement le détour.

Vous sentez déjà le sable sous vos pieds ? Alors, prêts à partir ?